[…]Le
minimalisme qu’elle pratique aujourd’hui est original.
Il ignore la peinture en véritables aplats. L’artiste
cherche partout à faire apparaître des différences.
C’est pourquoi elle a pris l’habitude de produire des
œuvres formant des séries de tableaux, variant à
l’intérieur d’une même série, non pas la couleur mais la
teinte de la couleur, pour y introduire un rythme ou une
arythmie et faire percevoir au spectateur qui contemple
l’œuvre, en s’immergeant dans sa couleur, qu’au-delà de
la simple instabilité des teintes, il aura l’impression
que les teintes se changent en musique pour ses yeux, et
qu’il aura alors affaire à des harmonies mystérieuses, à
de longues modulations, à une sorte de chant profond qui
lui semblera parvenir du fond des âges. […] Fernand Fournier, Juin 2013 |