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L’œil est à la fête, bercé qu’il est par ces sensations
visuelles d’ordres différents qui, comme en écho, ne
cessent de se répondre ; mais il ne peut ni tout dire,
ni tout voir. Le regard, parce qu’il interroge, nous en
apprend davantage. C’est lui qui, glissant lentement et
amoureusement sur le poli des œuvres pour en explorer la
moindre ondulation, fait naître en nous un trouble qui
nous livre leur secret, car il semble bien que ces
œuvres, malgré leur caractère radicalement abstrait,
nous rendent notre regard et nous fassent signe. On sent
confusément qu’une présence obscure les habite,… Fernand Fournier, Mars 2011 |