Tableau Vincent Vallois
Vincent Vallois


…Mais on n’accède pas d’emblée à l’intimité la plus secrète des paysages, car ils se défendent. Ils ont, pourrait-on dire, leur pudeur, quelque chose d’indéfinissable, un détail qui rend chacun d’eux, énigmatique, mystérieux, propice même à l’interrogation métaphysique : dans celui-ci, c’est la ramure noire et fantasque d’un arbre, dans celui-là, ce sont quelques galets rassemblés on ne sait comment dans le lit d’un cours d’eau, ailleurs, ce sera un toit rouge qui détonne au milieu des autres maisons du village, ou encore le tronc d’un arbre qui s’enlève avec ses coulées mauves sur l’ombre épaisse d’un fourré. Si le photographe, qui semble tenir, lui, au panorama, n’accorde à ces détails que leur juste place dans l’économie de sa représentation du réel, il en va autrement pour le peintre dont l’œil averti voit toujours en eux un motif voluptueux dont il faut épuiser les possibilités en libérant sur lui toutes les énergies de la matière picturale. De là, chez Vincent Vallois, cette magie des couleurs en travail, à la recherche d’une lumière d’Orient pour envelopper les choses peintes, et dans laquelle l’intimité du paysage pourra alors s’offrir à l’artiste et à qui prendra le temps de la contemplation ; instant fugitif de bonheur que celui où se redécouvre un Eden que l’on croyait perdu.
Fernand Fournier, décembre 2011


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