…Il
y a dans le travail de Lomanzo une sorte d’ivresse
dionysiaque. On pense à un expressionnisme abstrait qui,
dans un élan spontané et joyeux, se serait libéré des
dernières conventions encore attachées à l’art. En ce
sens, c’est, peut-être, du peintre Jackson Pollock que
Lomanzo se rapproche le plus. Mais alors que l’artiste
américain avait borné son champ d’action, pour
l’essentiel, à la surface plane d’un support, bridant
ainsi une recherche évidente de la profondeur, Lomanzo
sculpteur ignore cette limitation. En apportant la
troisième dimension, et sans rien renier des conquêtes
de l’expressionnisme abstrait, il ouvre à celui-ci de
nouveaux territoires. De là ce rapport passionnel à
l’espace, qu’il a d’ailleurs en commun avec le sculpteur
Richard Serra. Il s’agit de s’emparer de l’espace, de le
mesurer par l’amplitude du geste, réel ou virtuel, de
l’occuper, comme s’il fallait en finir avec son
étrangeté…. Fernand
Fournier,
Avril 2008
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