[…]Mise
ainsi
à l’abri de tout retour au figuratif, la série des «
Crash » se donne en quelque sorte dans une succession
d’icônes d’un genre nouveau. Car, il y a dans ces œuvres
une manière d’épiphanie, puisque chaque peinture semble
s’avancer vers nous, en se détachant nettement d’un fond
d’ambre fauve, strié de fibrilles qui s’entrelacent en
réseau pour offrir à l’œil comme la vision d’un autre
monde fait d’une matière tiède et mouvante. Il ne faut
donc pas ici s’étonner si les formes en cercle et en
spirale, dans cette série, sont toujours peintes dans
des tons bleus. Cela tient simplement à ce que le bleu
développe, en tant que couleur, un mouvement
concentrique qui l’éloigne de l’homme, et, par là,
éveille ainsi en lui la nostalgie de l’infini et d’un
suprasensible. Mais cette nostalgie, qui n’est en fait
que le sentiment d’une pureté perdue, a son revers dans
la part d’ombre que la
configuration même
des œuvres semble exalter…[…]. Fernand
Fournier,
février 2013 |