tableau Morinet
Guillaume-André Morinet

[…]Mise ainsi à l’abri de tout retour au figuratif, la série des « Crash » se donne en quelque sorte dans une succession d’icônes d’un genre nouveau. Car, il y a dans ces œuvres une manière d’épiphanie, puisque chaque peinture semble s’avancer vers nous, en se détachant nettement d’un fond d’ambre fauve, strié de fibrilles qui s’entrelacent en réseau pour offrir à l’œil comme la vision d’un autre monde fait d’une matière tiède et mouvante. Il ne faut donc pas ici s’étonner si les formes en cercle et en spirale, dans cette série, sont toujours peintes dans des tons bleus. Cela tient simplement à ce que le bleu développe, en tant que couleur, un mouvement concentrique qui l’éloigne de l’homme, et, par là, éveille ainsi en lui la nostalgie de l’infini et d’un suprasensible. Mais cette nostalgie, qui n’est en fait que le sentiment d’une pureté perdue, a son revers dans la part d’ombre que la configuration même des œuvres semble exalter…[…].

Fernand Fournier, février 2013


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