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rien mieux que le rêve ne peut nous faire sentir et
connaître les correspondances mystérieuses qui existent
entre les objets du quotidien sortis de la main humaine
et les manifestations les plus diverses de la nature.
C’est, par exemple, un vieux miroir à manche, objet
sacré s’il en fut jamais, que Wakako saisit dans la
transparence d’une eau aux reflets turquoises, et dont
le disque, comme constellé de joyaux lumineux, est mis
dans un diptyque en rapport avec les tourbillons d’une
matière cosmique virant au brun foncé à l’approche de la
nuit sidérale. A contempler cette œuvre, une émotion
nous saisit, semblable peut-être à celle que l’on
éprouve à l’écoute d’un Haiku, une émotion qui, par
fulgurations aiguës nous ouvre à la vérité des choses…. Fernand Fournier, Novembre
2011 |