Tableau de Claude
      Bourguignon
   Claude Bourguignon


Une symétrie revisitée

Ces dernières œuvres se caractérisent par un retour à une symétrie rigoureuse du tableau pris dans sa dimension horizontale. Cet intérêt pour la symétrie n’est certainement pas le fait d’un hasard. On peut penser qu’il fut très probablement imposé à l’artiste par les nouvelles recherches qu’il engageait sur le jeu des couleurs, et dont l’objectif était de faire jaillir, au milieu de la toile, quelque chose qui serait comme des stries de lumière ou des coulées de soleil, peut-être même des visions fugaces de peau d’Afrique et d’incendie. L’égale distribution des raies de couleurs de part et d’autre de l’axe vertical médian, suffirait à l’attester, ainsi que la progressivité calculée avec laquelle l’artiste passe, des teintes les plus sombres et les plus froides, mais aussi les plus tristes, toujours renvoyées sur les côtés latéraux des œuvres, aux teintes les plus chaudes et les plus éclatantes qui en occupent la partie centrale. Cette progressivité s’accompagne d’un rythme qui n’a rien d’arbitraire, puisque la surface de toile, attribuée à chaque teinte semble avoir été pensée de façon à ce que, même au cœur des plus froides, où dominent la gamme des noirs, des violets et du bleu nuit, un liseré de blanc ou de jaune, en les fissurant, comme pour en tempérer la lugubre musique, puisse faire pressentir l’explosion de bonheur que promet le centre de la toile. Dans la chaleur des couleurs où se cache un amour de la vie, une espérance mystique semble attendre son heure.
                                                                                                                            Fernand Fournier, décembre 2012, Paris




   
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