… Si
l’abstraction
est une constante dans les recherches plastiques de
Cehel, jamais cependant, jusqu’à ce jour, elle n’a été
conçue indépendamment d’une référence aux images qui
dorment dans les livres scientifiques ou les ouvrages
d’histoire de l’art. Ce sont ces images que l’artiste
prend plaisir à réveiller, pour en faire le point de
départ du processus créateur. Ce sont elles qui ouvrent
la porte au rêve et appellent à la vie, sur le papier ou
la toile, des formes dans lesquelles le monde empirique
trouve son propre dépassement. De là vient que, chez
Cehel, l’œuvre abstraite, malgré son caractère abstrait,
garde quelque chose de l’ordre du récit, qui accompagne
d’ordinaire l’œuvre figurative. Et c’est aussi la raison
pour laquelle l’artiste a toujours refusé un art qui, se
bornant à jouer avec la géométrie, ferait ainsi
disparaître toute possibilité de narration. … Fernand Fournier, décembre, Paris, 2003 |