…C’est ainsi que Kamiya en
est venu à associer des surfaces convexes et concaves
qui, sous notre regard, tout en marquant leur différence
par la profondeur de champ, semblent pourtant à chaque
instant s’annuler entre elles. Mais ceci n’est qu’une
scène pour le ballet des petites sphères de métal noirci
que l’artiste a lui-même fabriquées. Dans cet espace
d’un type nouveau, que l’on pourrait dire mystique,
elles ne cessent de s’avancer vers nous et de nous fuir
selon que l’œil se pose sur elles, pour apprécier la
perfection de leur rondeur, ou sur leurs ombres
évanescentes, comme pour les retenir. Images pour un
temps immobile et pour un espace réduit au seul point
géométrique. Takahisa
Kamiya propose avec de telles œuvres une traversée du
miroir. Par les moyens de la plastique une pensée se
dit, pour laquelle c’est dans l’effacement des
différences et des dissymétries que le réel authentique
est conquis. L’œuvre d’art devient ici une activité. Fernand Fournier, Mai 2009 |