[…]Si
la composition en réseau est maintenue, elle prend ici
un sens ontologique. Serions-nous devant un fragment de
tissu organique parcouru de nerfs ou de plissements,
sillonné de rides ? Devant la chair frémissante du monde
? Devant la dentelle délicate des nervures d’une feuille
? On ne saurait dire exactement, sinon que l’on a le
sentiment d’être en présence d’une matière vivante,
foisonnante capable d’étendre et de multiplier à
l’infini ses structures. Ce qui importe aussi, c’est
que le regard plonge dans cet enchevêtrement et cherche un repos
qu’il ne trouve pas. Dans
le tableau de Dans
ces œuvres, le labyrinthe offre à la perception
l’occasion d’une expérience limite et contradictoire de
l’infini. Souvent associé par la tradition à
l’obscurité, il dit à sa façon ce qui était pris en
charge dans les œuvres précédentes, par le rapport
clair/obscur.[...] Fernand Fournier, Paris, 2003 |